Fermont

Fermont : histoire du mur, mines, accès et vie locale

Découvrez la ville de Fermont au Québec : son célèbre mur, son passé minier, comment s’y rendre et le nom donné à ses habitants. Une immersion unique dans le nord canadien.

Fermont : la ville du mur, des mines et d’un mode de vie hors du commun

Nichée au nord-est du Québec, près de la frontière du Labrador, Fermont intrigue autant qu’elle fascine. Connue pour son imposant « mur », cette ville isolée attire l’attention des curieux, des voyageurs avides d’expériences extrêmes et des passionnés d’histoire industrielle. Mais au fond, pourquoi le mur de Fermont existe-t-il ? Quelle est cette mine qui fait vivre la région ? Et comment rejoindre cette ville aussi lointaine que singulière ?

Voyage au cœur d’un territoire rude mais habité d’une vraie solidarité.

Pourquoi un mur à Fermont ?

Le mur de Fermont, ou plus exactement « le Mur-Écran », n’a rien d’un mur de séparation. Il s’agit en fait d’un immense complexe résidentiel de 1,3 km de long, construit dans les années 1970 pour protéger les habitants du vent glacial et des températures extrêmes. Avec des hivers à -40°C et des rafales venant du Labrador, il fallait une solution originale et efficace.

Mais ce mur n’est pas seulement un rempart : il abrite à lui seul la quasi-totalité des services de la ville. On y trouve des appartements, une école, une piscine, des commerces, une bibliothèque, une clinique… Les résidents peuvent y vivre, travailler, se divertir et circuler, sans jamais affronter le froid pendant des semaines. C’est un concept unique en Amérique du Nord, inspiré de modèles scandinaves.

Comment se rendre à Fermont ?

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Se rendre à Fermont, ce n’est pas tout à fait comme prendre un train pour Milan ou un vol pour Rome. Isolée et éloignée des grands centres urbains, la ville est accessible par la route 389, une route mythique de plus de 500 km depuis Baie-Comeau. C’est un itinéraire de plusieurs heures, à travers forêts, barrages hydroélectriques, montagnes et lacs sauvages.

Il n’existe pas de gare ferroviaire pour voyageurs à Fermont, ni d’aéroport commercial régulier. Seuls les travailleurs de la mine ou les voyageurs avertis s’y rendent par avion privé ou via des compagnies de transport locales. C’est un périple, mais justement, l’aventure commence dès le trajet.

Quelle mine à Fermont ?

La ville de Fermont n’existerait pas sans sa mine de fer. Elle abrite une des plus grandes exploitations de minerai de fer en Amérique du Nord : la mine du Mont Wright, exploitée par la compagnie ArcelorMittal. Ouverte dans les années 1970, elle alimente une bonne partie de l’industrie sidérurgique mondiale.

C’est cette activité minière qui a justifié la création de Fermont, planifiée comme une ville de compagnie, conçue pour héberger les ouvriers et leurs familles. Encore aujourd’hui, la majorité des habitants travaillent de près ou de loin avec la mine. On y trouve aussi des techniciens, des ingénieurs, des conducteurs de camions géants et des employés dans les services associés.

Comment appelle-t-on les habitants de Fermont ?

Ils ne sont pas très nombreux (environ 2400), mais ils sont fiers : on les appelle tout simplement les Fermontois et Fermontoises. Ce sont des gens habitués à l’isolement, au froid, mais aussi à une vie communautaire forte, où l’entraide et la convivialité remplacent les grandes distractions des centres urbains.

Beaucoup restent à Fermont plusieurs années, séduits par les salaires élevés, le calme, la nature omniprésente… et un mode de vie où l’on vit encore un peu « hors du monde ». Certains ne viennent que pour quelques mois, d’autres y élèvent leurs enfants. Dans tous les cas, vivre à Fermont ne laisse pas indifférent.

Fermont, un symbole du génie humain face à la nature

Le mur de Fermont n’est pas qu’un bâtiment : c’est un symbole d’adaptation, d’ingéniosité et de résistance humaine face à des conditions extrêmes. C’est aussi le témoignage d’une époque où les projets industriels donnaient naissance à des villes entières. Et même si l’isolement reste fort, Fermont fait aujourd’hui partie de l’imaginaire collectif québécois, souvent cité dans les reportages, les livres ou même la musique.

Et vous, seriez-vous prêt à vivre derrière un mur pour affronter -40°C ? Ou curieux de voir ce que ça fait d’habiter au bout du monde ?

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contact@circuit-voyage.com

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